Intervention civile de Paix – projets financés en 2023

Comité Français pour l’Intervention Civile de Paix (ICP) (8 500 €)

Comité pour une Intervention civile de paix

Le Comité Français pour l’Intervention Civile de Paix (ICP) est un projet phare qui vise à promouvoir l’intervention civile de paix en France. Cette méthode non-violente de résolution des conflits est diffusée à travers différents moyens tels que le lobbying auprès des politiques et la formation d’un nombre significatif de volontaires de paix pour multiplier les départs en mission. Depuis 2019, le Comité ICP organise un Diplôme d’Université (DU) intitulé « Intervention Civile de Paix » pour former les volontaires de paix. Ce programme de formation vise à doter les apprenants des compétences nécessaires pour mener des actions de prévention, de médiation et de reconstruction dans les contextes de conflit. 

Budget du projet pour 2023 : 19 300 €
Responsable : Marie Bohl, Présidente
Site internet : www.interventioncivile.org

 
Collectif Guatemala : Recherche-action: réflexion franco-guatémaltèque sur l’intervention civile de paix en contexte de répression (3 000 €)

Trafiquants de vérités - Collectif GuatemalaDepuis 2015, le Guatemala se trouve dans une période politique et sociale préoccupante, liée à la cooptation intégrale des pouvoirs démocratiques. Fin 2021, ACOGUATE était à son tour prise pour cible, faisant face à des campagnes de diffamation et criminalisation. Ainsi, le Collectif Guatemala désire mener un processus de recherche action sur les possibilités d’adaptation de l’ICP en contexte de répression et d’insécurité globale pour les défenseur.e.s guatémaltèques et internationaux.

 

Budget du projet pour 2023 : 21 831  €
Responsable : Nora Hallopé
Site internet : collectifguatemala.org

 

Nonviolent Peaceforce : Formation des jeunes à l’ICP – prévention de la violence en vue des élections présidentielles nigérianes de 2023 (3 000 €)


Ce projet, mené par Nonviolent Peaceforce, a pour objectif de former des jeunes leaders nigérians à l’intervention civile de paix (ICP) en prévision des élections présidentielles de 2023. Dans un contexte de violence électorale récurrente dans le pays, cette formation vise à renforcer les capacités des jeunes pour favoriser et soutenir des élections pacifiques au Nigeria. En collaboration avec des partenaires locaux, une formation en présentiel sera co-développée pour 45 jeunes leaders des 36 états fédéraux. Le projet permettra de sensibiliser les jeunes aux enjeux de la violence électorale et de leur donner les outils pour prévenir les conflits et promouvoir la paix lors des élections à venir.

Budget du projet pour 2023 : 57 121 €
Responsable : Marion Girad 
Site internet : http://nonviolentpeaceforce.org

 

PBI Mexique :  Défendre les droits humains au Mexique – Accompagnement protecteur des défenseur.e.s des droits humains (6 000 €)                                     

Le projet de PBI Mexique a pour objectif d’améliorer la situation des droits humains au Mexique et de promouvoir le changement social dans les zones de conflits et de répression. En effet, la militarisation du pays pour lutter contre le narcotrafic et le crime organisé a eu de graves conséquences sur la société civile mexicaine et le travail de défense et promotion des droits humains. Les défenseur.e.s des droits humains sont victimes de menaces, d’harcèlement, de l’usage arbitraire du système pénal pour les criminaliser, d’assassinats et de disparitions. Le projet de PBI Mexique vise spécifiquement à protéger les défenseur.e.s des droits humains qui, en raison de leur engagement, sont quotidiennement en exposé.e.s au danger.

PBI Mexique travaille selon 4 axes de travail pour atteindre ses objectifs. Le premier axe est l’accompagnement protecteur physique pour apporter protection et soutien moral aux défenseur.e.s en danger et montrer sur le terrain la préoccupation de la communauté internationale et son soutien à l’élaboration d’initiatives locales de paix. Le deuxième axe consiste en la collecte d’informations et l’analyse de ces dernières pour transmettre un panorama objectif de la situation via l’élaboration de rapports et de publications. Le troisième axe est le dialogue permanent avec les autorités locales et internationales pour partager leurs préoccupations et renforcer leur réseau d’appui. Enfin, le quatrième axe est le renforcement des capacités des défenseur.e.s des droits humains en sécurité et plaidoyer à travers des formations et ateliers.

Budget du projet  : 19 300 €
Responsable : Fiona Vanston
Site internet : http://pbi-france.org

 

Sopa de Piedras : Teatro de Paz – Création théâtrale avec la Communauté de Paix de San Jose de Apartado (2 000€)

Le projet « Sopa de Piedras: Teatro de Paz » est une initiative visant à soutenir la création d’une pièce de théâtre collective avec la Communauté de Paix de San Jose de Apartado, une communauté paysanne en Colombie qui mène une résistance non-violente à la guerre et à l’exploitation territoriale depuis 25 ans. La pièce de théâtre racontera l’histoire de cette résistance et promouvra les stratégies et modes de vie non-violents comme réponse à la guerre.

Située dans l’Uraba d’Antioquia, en Colombie, la Communauté de Paix de San Jose de Apartado a été créée en 1997 en pleine guerre par des centaines de paysans pour résister aux déplacements forcés causés par la violence perpétuée par les forces militaires et paramilitaires. La communauté est basée sur le travail collectif et organique de la terre, la prise de décision en assemblée, la non-violence et la non-participation à la guerre. Elle est totalement autonome de toute aide ou ressource de l’État.

Le projet « Sopa de Piedras: Teatro de Paz » permettra de faire connaître cette communauté et de sensibiliser le public à sa résistance non-violente. Comme le dit Javier, le prêtre jésuite qui accompagne la communauté depuis sa création, « Ici, dans la Communauté, se souvenir n’est pas sombrer dans la nostalgie. Ici, se souvenir, c’est résister, résister à la politique de l’oubli ». Le but de ce projet est de transmettre l’idée qu’il est possible d’être une communauté au milieu de la guerre en refusant toute forme de violence, de rester en tant que paysans libres construisant la souveraineté alimentaire et d’empêcher l’exploitation de la terre en décidant fermement d’une vie simple.

SIPAZ : Projet d’accompagnement intégral au Chiapas, Mexique (3 000€)

  • Le projet SIPAZ vise à soutenir les défenseurs des droits de l’homme dans le Sud du Mexique, plus précisément dans les états de Chiapas, Oaxaca et Guerrero. La situation des droits de l’homme dans cette région est préoccupante, avec des violations fréquentes des droits des populations autochtones, des femmes et des migrants, entre autres. Les défenseurs des droits de l’homme sont souvent victimes de harcèlement, d’intimidation et même d’attaques violentes de la part des autorités locales et de groupes paramilitaires.

Depuis plus de 20 ans, le SIPAZ intervient en travaillant en étroite collaboration avec les communautés locales pour offrir un accompagnement protecteur aux défenseurs des droits de l’homme et les aider à organiser leur défense. Leur approche est basée sur la non-violence et l’autodétermination des communautés. Le SIPAZ fournit également un accompagnement formateur pour transmettre les outils de la non-violence et renforcer les capacités des défenseurs des droits de l’homme.

Le projet d’accompagnement intégral au Chiapas, Mexique vise à poursuivre ce travail  en renforçant la capacité des communautés locales à défendre leurs droits et à travailler ensemble pour résoudre les conflits de manière pacifique.

  • Budget du projet : 32 144 €
  • Responsable : Marina Pagès 
  • Site internet : sipaz.org

CACIT :  Approche non violente de la société civile à la prévention et à la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme dans la région des Savanes au Togo (3 000 €)

Le projet du CACIT, intitulé « Approche non violente de la société civile à la prévention et à la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme dans la région des Savanes au Togo », a pour but de former 48 acteurs impliqués dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme aux méthodes non violentes dans leurs activités. En outre, des représentants de médias de la zone seront également formés dans ce domaine.

Le CACIT est un collectif composé de quatorze associations et ONGs apolitiques et à but non lucratif qui ont été créées en réponse aux violences qui ont éclaté au Togo avant, pendant et après les élections présidentielles de 2005. Leur objectif commun est de contribuer à l’amélioration de la situation des droits de l’homme, au renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance dans le pays.

Le projet du CACIT a donc un impact important sur la région des Savanes au Togo, en offrant aux acteurs locaux les compétences nécessaires pour s’engager efficacement dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, tout en maintenant des pratiques non violentes.

 

  • Budget du projet pour 2022 : 9 051 €
  • Responsable :  Messan Seddor
  • Site internet : www.cacit.org

Génération Non-Violente : Le processus de Paix en Casamance : Est-ce possible de renoncer à la violence ? Pour un témoignage des Basques (7000 €)

Organiser une série de témoignages de Basques ayant renoncé à la violence armée. Ces témoignages seront présentés devant les autorités administratives, religieuses et militaires, ainsi que devant les membres du MFDC et la presse. L’objectif de cette initiative est d’encourager les membres de la communauté à renoncer à la violence et à s’engager dans le processus de paix. Ces témoignages seront ensuite transcrits en livre ou en BD afin de préserver la mémoire de ces événements et de sensibiliser les générations futures aux conséquences de la violence. Le projet a pour objectif de favoriser une culture de la non-violence et de la paix dans la région de Casamance en encourageant la réconciliation et la prise en charge des traumatismes liés au conflit.

NADDAF (Togo): Appui à la cohésion sociale dans les communes fragilisées par l’érosion côtière. (2 000 €)

Plusieurs villages situés sur le littoral de la côte togolaise sont exposés à l’érosion côtière dûe aux activités portuaires et autres activités humaines dans la zone. Les conséquences de ce fléau sur la vie de ces populations entrainent des frustrations et parfois des conflits. Il s’agira de consolider la stratégie non violente d’accompagnement de NADDAF auxdites populations vulnérables et aussi d’induire des changements positifs en faveur de ces populations.

 

  • Budget du projet : 10 008€
  • Responsable :  Komlavi Adjivéna Koissi
  • Site internet : www.naddaf.org

Commission diocésaine Justice et Paix de Maroua-Mokolo (Cameroun) : Accompagnement des femmes victimes de violences sexuelles en contexte d’attaques terroristes de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun (2 500€) ET Élaboration et appropriation du manuel de l’aumônier militaire (1 000€)

Le premier projet souhaite combattre les violences sexuelles contre les femmes dans une ville militarisée, à savoir Mora, par deux moyens:

sensibiliser les forces de défense et de sécurité afin d’éliminer les violences sexuelles contre les femmes ;

– mettre en place des mécanismes de protection juridique et d’autonomisation économique permettant aux jeunes mères de se prendre en charge et d’éduquer leurs enfants.

 

Le second projet répond au besoin de formation exprimé par les aumôniers militaires. Véritables interlocuteurs des soldats en situation de stress, il s’agit de les appuyer en rédigeant à leur intention un manuel qui les outille en matière de médiation sociale pour un soutien psycho-social efficace aux militaires violents.

  • Budget du projet : 7 800 € et 7400€
  • Responsable :  Gilbert Damba Wana

MIR burundi : Centre d’éducation à la paix (500 €)

Approfondissement de la formation pour les jeunes et les femmes à la culture de non-violence et de paix au Burundi, pour poursuivre la session 2022.

 

 

On Est Ensemble (Cameroun) : Améliorer les conditions de vie et renforcer la participation à la prise de décision grâce à des campagnes citoyennes non violente (1 500 €)

Le projet consistera à mobiliser les travailleurs saisonniers et les familles riveraines autour d’actions citoyennes non-violentes concrètes. Des formations sur les techniques et stratégies non-violentes seront transmises aux leaders travailleurs et riverains, ainsi qu’à des groupes alliés.

 

  • Budget du projet :  23 500 €
  • Responsable : Marius Kaptouom